du 21.09.19 au 04.10.19

Belvédère


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Faut-il prévoir après la disparition, l’ode macabre dans la splendeur des folies de l’industrie ? Un travesti d'inauguration par François Lewyllie et Adrien Michel.

Travesti d'inauguration : le 21.09.2019 à 17h au belvédère

Résilience indigène – Détruire la ville, à Dunkerque, première étape d'un projet vaste de destruction de la ville.
Ce projet est issu de l'observation que l'on peut avoir depuis le belvédère de la Halle aux sucres, sur la ville et des travaux que je mène depuis plusieurs années à propos du pouvoir, de ses relations avec sa démonstration, des outils qui ont été déployés autour de sa représentation.

Détruire la ville
Et faire comme si ceci était devenu un impératif, une interjection à la mode.
Entre l'attentat, la révolte, le pouvoir, le conservatisme, le patrimoine, comment s'enraciner ?
Peut-être parce que j'habite dans une ville où la question du patrimoine donne l'impression de se négocier au bulldozer.
Dunkerque fut presque intégralement rasée à de multiples reprises dans son histoire.
Je veux transformer la topographie des paysages, rappeler le rapport entre le pays et l’homme, rappeler qu’ici tout a été façonné.

Dans un rapport à la fois à l'écran, distancié, confortablement installé dans un cube vitré, à l’abri dans l’observatoire (oubliant les potentiels dégâts), à la fois à l'histoire, prévoir de raser la ville, bâtiment par bâtiment.
Toutes les raisons seront bonnes ; Celui-ci parce qu'il pollue, celui-là parce qu'il est moche, un autre parce qu'il ne sert plus... Ce sera facile.

Etablir des croquis pour viser, un peu « à l’ancienne » porter un quadrillage sur une feuille, dessiner le paysage et noter les distances à la lunette de tir. Réaliser des canevas de tir pour trancher le noeud Gordien pour trouver la réponse la plus simple et brutale aux questions entre la présence de l'industrie génératrice d'emplois permettant à de nombreuses familles de manger et l'arrêt de tous ces sites polluants comme une nécessité écologique pour sauver la vie.

En ultime ironie, nous prévoyons les monuments, leurs dessins, les discours pour commémorer les effets secondaires, les morts. Nous célébrerons ensemble « à l’avance » lors d'une performance discursive et musicale, comme une nouvelle danse macabre nourrie des inquiétudes des temps de crise en y répondant par la force de l'imaginaire.

Il est toujours temps de s’accouder sur les gardes-corps du belvédère pour examiner les restes et les féliciter.
Pupitre et musique seront les outils de l’hommage rendu à la ville disparue, aux restes, à l’érection potentielle d’un monument célébrant son existence passée et future.
Avec paroles et musique à la fin tout le monde meurt.

François Lewyllie au travail, analyse le territoire depuis le belvédère de la Halle aux sucres.
© Ernest Lewyllie

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