Auditorium
Une conversation sur le rugby et les valeurs du féminin avec l'anthropologue Anne Saouter et de la chanson française avec Gontard.
Le rugby est « viril ». Il doit cette réputation au jeu lui-même, mais aussi au parfum de scandale qui entoure les « troisièmes mi-temps » d’après-match. La rumeur véhicule à leur propos des récits d’excès qui semblent aussi faire partie du jeu. Les femmes et tout particulièrement les épouses des joueurs semblent exclues. Anne Saouter montre au contraire que les femmes et les valeurs du féminin sont très présentes dans le rugby.
La chanson française ronronne. En cette période pourtant troublée, rares sont les artistes qui disent quelque chose. Gontard fait exception, avec quelques francs-tireurs comme Bruit Noir ou Michel Cloup, sortes d’enfants illégitimes de Léo Ferré.
Son dernier disque, 2029, est un album concept sur sa ville, connue pour ses chaussures et ses ravioles, rebaptisée Gontard-sur-Misère. Il y décrit la vie d’aujourd’hui, celle des ronds-points moches, des zones industrielles, du libéralisme inhumain, de la novlangue creuse, des élites arrivistes et corrompues. Le tout dans un parlé-chanté implacable, posé sur un tapis musical trompeur, car agréable et mélodieux, pour un résultat tout à la fois émouvant, drôle, mordant et rafraichissant.
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